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de douces chevauchées qui ont pour noms position de la balançoire ou du cheval renversé, ou encore de l’Aretin en hommage à Pierre l’Aretin et aux « modi » (les positions) de ses « sonnets luxurieux ».

« Puisque c’est pour baiser que l’on nous mit ici,
Baisons, mais baisons donc et foutons-nous sans cesse,
Toi tu aimes le noeud, moi je chéris la fesse
Le monde serait con s’il n’en était ainsi. »….

A classer dans notre kamasutra artistique.

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Man Ray, monsieur et madame Woodman, 1947

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Francesco Hayez

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Thomas Rüff, Nude

Ne boudons pas notre plaisir et restons orientés sur l’Orient.

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Jean-Joseph Benjamin Constant, la favorite de l’émir, 1879

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Lamia Ziadé, Yellow and Gold, tissu, 2006

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L’odalisque de Jan Saudek…

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… et une interpétation fort libre, toujours de Jan Saudek. « Ceci est un narguilé », dira-t-on. D’ailleurs si la première des deux se nomme « odalisque », la seconde est titrée « Narguilé n°6 ». Vous voilà au parfum.

François Boucher aima l’odalisque fesses en l’air. J’aurais pu glisser ce billet dans la série histoire de l’art côté fesses… Avec l’odalisque brune, c’est le pli qui fait scène et concentre tous les plaisirs, pli des fesses, pli des drapés, plis du cou, pli dans le tapis. Plissez-vous l’oeil pour regarder les fesses de la belle ?

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François Boucher, l’odalisque brune, vers 1745.

La dame en tout cas perturba Denis Diderot. On se souvient de ce célèbre passage critique, à propos du Salon :
« Car enfin, n’ avons-nous pas vu au Salon, il y a sept à huit ans, une femme toute nue, étendue sur des oreillers, jambes deçà, jambes delà, offrant la tête la plus voluptueuse, le plus beau dos, les plus belles fesses, invitant au plaisir, et y invitant par l’ attitude, la plus facile, la plus commode, à ce qu’ on dit même la plus naturelle, ou du moins la plus avantageuse. Je ne dis pas qu’ on en eût mieux fait d’ admettre ce tableau et que le comité n’ eût pas manqué de respect au public et outragé les bonnes mœurs. Je dis que ces considérations l’ arrêtent peu, quand l’ouvrage est bon. Je dis que nos académiciens se soucient bien autrement du talent que de la décence. N’ en déplaise à Boucher qui n’ avait pas rougi de prostituer lui-même sa femme d’ après laquelle il avait peint cette figure voluptueuse, je dis que, si j’ avais eu voix dans ce chapitre-là, je n’ aurais pas balancé à lui représenter que, si grâce à ma caducité et à la sienne, ce tableau était innocent pour nous, il était très propre à envoyer mon fils, au sortir de l’ Académie, dans la rue Fromenteau qui n’ en est pas loin, et de là chez Louis ou chez Keyser ; ce qui ne me convenait nullement. » (Diderot, Salon de 1767, à propos de l’exclusion d’un Jupiter et Antiope par Mme Therbouche.)

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François Boucher, l’odalisque blonde, 1752

Casanova, déclara, à propos de l’odalisque blonde, avoir reconnu une de ses maîtresses, Mademoiselle O’Murphy. il décrit ainsi le tableau dans ses mémoires : « L’habile artiste avait dessiné ses jambes et ses cuisses de façon que l’oeil ne pouvait pas désirer de voir davantage. J’y ai fait écrire dessous : O-Morphi, mot qui n’est pas homérique, mais qui n’est pas moins grec. Il signifie Belle. »

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Un dessin préparatoire à l’odalisque blonde, par François Boucher

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Et une copie conforme… postérieure… par Gilles Demarteau en 1761.

avertissement

D'accord, ce blog investit le champ artistique... Néanmoins, certains billets pourraient être fort explicites suivant les tribulations de l'auteur. Vous voilà prévenus.

point de vue

il n'y a pas d'art érotique. Il n'y a que l'art. Il peut bien sûr être érotique. Question de point de vue... sur l'art.
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