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Sarah Lucas, Beyond the Pleasure Principle (2000)
Louise Bourgeois, Liquides précieux
Le voyeur…
La main experte…
En bord de fente…
discretement, derrière la tapisserie…
impatiemment derrière la porte…
au jardin, pourquoi pas…
Varions les positions…
on arrête le mouvement pour sourire au photographe…
et on reprend en empoignant fermement l’engin…
madame est sur la table, le thé aussi…
ce thé, à la pause, une jeune servante, viendra bien le servir…
anonymes, dynastie Qing
Jean-Jacques Lequeu , pour la chambre à coucher de Mme de Montholon
l’inscription en bas à droite précise : tous les appartements des Anciens, et particulièrement la chambre nuptiale, étaient ornés des sujets les plus lubriques.
Sarah Lucas
Mariko Mori, Love hotel, 1994
Joan Semmel, Antonio and I
Joan Semmel, Erotic Yellow, 1973
Joan Semmel Intimacy/Autonomy, 1974.
Rebecca Horn, le lit des amants, 1990
Elodie Pong, Butterfly Stroke side B, 2000
video loop
Fragonard, ou le 18e siècle fripon…
Jean-Honoré Fragonard, La chemise enlevée
Jean-honoré Fragonard, Le feu aux poudres
Jean-Honoré Fragonard, La gimblette
Jean-Honoré Fragonard, Jeune fille faisant danser son chien sur son lit, dit à tort La Gimblette
« Mais surtout Fragonard est charmé par les jeux de la femme, le matin, avec elle-même, dans la blancheur et la chaleur du lit, alors qu’elle se renverse, s’allonge et se tiraille dans le réveil. Il aime ces moments abandonnés où sa chair respire le soleil, s’oublie à la lumière., où son corps échappe aux draps, reprend ses élasticités, où sa chemise roulée sous elle par la nuit, ne la voile plus qu’à moitié. C’est la volupté ingénue de cette heure badine, les ébats libres et souriants du réveil, qu’il a voulu peindre dans ce joli tableau : le bonnet échappé, les yeux gais et pleins de ses seize ans, un large sourire à la bouche, une fillette sans souci de ce que montre sa chemise plissée en ceinture, soutient en l’air, au bout de ses pieds, un caniche frisé à figure de conseiller en perruque ; et toute riante, elle enfonce la plante de ses pieds dans les poils du chien qu’elle tient suspendu et auquel elle tend d’une main l’anneau de la Gimblette, pendant qu’un coup de lumière venu du pied du lit file en écharpe entre les rideaux, bat les couvertures, polissonne en sautant sur toute cette chair rosée où le jour semble heureux : c’est la GIMBLETTE, une fleur d’érotisme toute fraîche, toute française, dont vous ne trouverez le germe en ce siècle que dans le fumier du livre des Mœurs de la Popelinière aux premières scènes. C’est le chef-d’œuvre des Fragonard en chemise, après lequel vous ne rencontrerez que LA. CHEMISE ENLEVÉE, cet autre chef-d’œuvre, le plus suave peut-être des tableaux voluptueux..
Au bas du lit, tombée et brûlante encore, est la torche de l’Amour. Vue de tout le dos, une jambe pendante hors du lit, une autre repoussant le drap, la tête retournée sur l’épaule, les cheveux dénoués et leurs boucles épandues par derrière dans le creux de l’oreiller, une femme ayant l’ombre de ces cils sur ses yeux fermés, à sa bouche un sourire endormi, essaye de retenir mollement des deux mains la chemise déjà ravie à son corps, glissant sur ses bras allongés, fuyant de ses coudes, et que tire en l’enroulant sur ses bras un amour renversé en arrière dans l’effort de l’arracher, un amour volant et qui frôle presque du pied le sein qu’il laisse sans voile. Image charmante et poétique, si délicieusement balancée par la lutte! pensée de grâce et de nudité presque antique qui semble montrer le petit Eros colère, violant la pudeur vaincue et défaillante entre les bras du Songe qui la dépouille! » (L’Art du XVIIIe siècle, par Edmond et Jules de Goncourt, Charpentier, 1881-1882, t. III, p. 241 sq.)
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