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Thomas Karsten
Fresque à Herculanum
Anonyme, planche du Cabinet Secret du musée de Naples
Josep Maria Sellares
Hana Jakrlova
Pierre Paul Rubens, Vénus et Adonis
Spencer Tunick, performance à Dusseldorf
Helmut Newton
Paul Harvey
Mario Sorrenti
…Un buste de Vénus en plâtre est recouvert d’une veste de l’artiste. C’est vrai que cet idéal de beauté au marbre sage peut bien aller se rhabiller puisque c’est de plaisir tactile qu’il s’agit ici ! Comme pour la malmener encore un peu, Gette place à ses côtés huit grandes photographies de bustes féminins partiellement recouverts de la même veste. Le plan rapproché met en valeur le grain de la peau, ses plis et ses imperfections, sa tendresse, finalement…. (Paris-Art)
Paul-Armand Gette, Hommage et Dévotion, 1999-2003. Installation.
Paul-Armand Gette, Les Aphrodites, 1999-2003. Photo.
«On sent bien que pour Titien, quand il dispose une Vénus de la chair la plus pure, mollement assemblée sur la pourpre dans la plénitude de sa perfection de déesse et de chose peintre, peindre fut caresser et joindre deux voluptés dans un acte sublime. » Paul Valery.
Le sexe de la Vénus d’Urbino juste au centre du tableau, serait-ce une préoccupation majeure du Titien ? Vénus semble regarder le spectateur. Qu’a-t-elle donc à l’esprit ? L’appelle-t-elle ? Elle a le regard invitant , les cheveux dénoués sur les épaules, la position de la main qui dissimule tout en ébauchant un geste d’appel, une pose alanguie sur le lit défait. Et cette main ? geste pudique ? Ou l’auriculaire de la main gauche si proche de… s’apprête-t-il… Et que farfouillent donc ces deux femmes à l’arrière-plan ? Celle vêtue de blanc a les doigts plongés dans le… coffre. Titien, la Vénus d’Urbino, 1538-1539
Même dans ses rêves « la Vénus endormie » a les doigts toujours aussi proches de son écrin d’amour… Mais cette fois c’est Giorgione, et non pas Titien, vers 1510
Plus pudique cette fois, la déesse, tandis qu’elle écoute d’une oreille distraite le jour de luth. Titien, Vénus, Cupidon et le joueur de luth (1560)
Vénus toujours plus que négligemment voilée et tout aussi distraite. Pourtant l’organiste cherche l’approbation de sa Muse. Titien, Vénus et le joueur d’orgue, 1550-1552
Ce second joueur d’orgue se tourne aussi vers la déesse, totalement dévoilée cette fois et qui caresse un chien, mais l’inclinaison du regard de l’homme est cette fois beaucoup plus explicite. L’inspiration doit se situer au creux de la conque vénusienne… Titien, Vénus et la musique, vers 1545.
Pour Thierry Tillier, pas de doute le mont de Vénus se situe quelque part entre Estonie et Lettonie. Enfin, en ce cas-ci, car on lui connait des collages où le mont de Vénus se situe plutôt dans le Pacifique, en Amérique latine ou même au Japon. Qu’importe, de toute façon, du moment que le mont de Vénus ne soit pas dans le cercle polaire. Enfin, ici c’est au large de l’Estonie. Là, où il y a les marées et où sur la carte on ne lit que QUE.
A quelle hauteur, dites-moi, culmine (oh ! quelle contraction de langage) le mont de Vénus ? Autant demander la réponse à Paul Armand Gette, polisson jeune homme de 80 printemps épris de naturalisme, spécialiste de l’humidité des triangles et des aventures de la déesse. Voici donc, en guise de réponse, la « proposition triangulaire » de l’artiste : « Il ne faut pas y voir un goût immodéré pour la géométrie, mais plutôt une passion géographique pour la figure de l’espace des délicieuses perditions, déclare Paul-Armand Gette sur son blog .
Soucieux que ces dames puissent en toute occasion situer le point culminant de leur mont de Vénus, l’artiste a d’ailleurs édité une petite culotte fort utile.
Trois tailles pour cette petite culotte bien sage, appelée « des roses pour l’origine ». Bonjour monsieur Courbet !
Et que voici déclinée d’une autre manière, aux pétales fort érotiques :
Le pubis de Sophie ou l’hésitation du regard, 1992
Vous ai-je dit que l’artiste était aussi spécialiste des nymphes ? toutes les nymphes, bien entendu.
Le bleu Klein, une couleur réduite au seul pigment, essentialisée, dont la composition (V14, acétone, pigment d’outremer) résonne comme une formule magique permettant l’accès à un monde parallèle. Puis viennent l’or, référence à l’icône byzantine comme interface entre les mondes visible et invisible. Voilà Vénus comme Absolu, nature et esprit, non plus une couleur, mais un espace.
Vénus, si adorablement nue, lorsqu’elle se débarasse de son dernier chiffon
Michelangelo Pistoletto, La Vénus aux chiffons, 1967
« Voici encore Vénus à la fourrure, dit-il avec un fin sourire ; je ne crois pas que le vieux Vénitien ait jamais posé ses regards sur l’original. Il a fait simplement le portrait quelconque d’une Messaline de qualité et a eu la gentillesse de faire tenir par l’Amour le miroir dans lequel elle examine ses charmes majestueux avec un plaisir indifférent, besogne qui semble devenir assez pénible au bel enfant. Plus tard, un connaisseur quelconque de l’époque du rococo a baptisé la dame du nom de Vénus, et la fourrure de la despote, dans laquelle le Titien a enveloppé le joli modèle, bien plus par crainte d’un rhume que par pudeur, est devenue un symbole de la tyrannie et de la cruauté que cachent la femme et sa beauté. » Leopold von Sacher-Masoch, « La Vénus à la Fourrure, roman sur la flagellation » (1870)
Elle alla vers la cheminée, y prit le fouet, et, me considérant en riant, le fit siffler en l’air, puis elle retroussa lentement les manches de sa jaquette fourrée.
« Admirable femme ! m’écriai-je.
Tais-toi, esclave ! »
Son regard prit tout à coup un air sombre, voire même sauvage et elle me cingla du fouet ; le moment d’après, elle posa délicatement son bras autour de ma nuque et se pencha avec compassion vers moi.
T’ai-je fait mal ? demanda-t-elle à moitié confuse, à moitié angoissée.
Non ! repris-je, et si cela était, les douleurs que tu m’infliges sont une jouissance pour moi. Fouette-moi encore, si cela te fait plaisir.
Mais cela ne me fait aucun plaisir. »
Une étrange ivresse s’empara de nouveau de moi.
« Fouette-moi, priai-je, fouette-moi sans pitié. »
Wanda brandit le fouet m’en frappa par deux fois.
Leopold von Sacher-Masoch, « La Vénus à la Fourrure, roman sur la flagellation » (1870)
Venus in furs, un film de Maartje Seyferth et Victor Nieuwenhuijs, 1995
Shiny, shiny, shiny boots of leather
Whiplash girlchild in the dark
Clubs and bells, your servant, don’t forsake him
Strike, dear mistress, and cure his heart
The Velvet Underground & Nico (texte de Lou Reed), 1967
« Du temps des Grecs, deux sœurs disaient avoir
Aussi beau cul que fille de leur sorte ;
La question ne fut que de savoir
Quelle des deux dessus l’autre l’emporte :
Pour en juger un expert étant pris,
A la moins jeune il accorde le prix,
Puis l’épousant, lui fait don de son âme ;
A son exemple, un sien frère est épris
De la cadette, et la prend pour sa femme ;
Tant fut entre eux, à la fin, procédé,
Que par les sœurs un temple fut fondé,
Dessous le nom de Vénus belle-fesse ;
Je ne sais pas à quelle intention ;
Mais c’eût été le temple de la Grèce.
Pour qui j’eusse eu plus de dévotion. »
La Fontaine, Contes et nouvelles en vers – Conte tiré d’Athénée.
Diego Velasquez, La Vénus au miroir, 1649-1651
Marcel Mariën, Venusquez, 1974
Sam Taylor Wood, Soliloquy II, 1998, Color Photograph
Mariano Vargas, Venus, Angel and me, photographie couleurs.
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