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Oh oui, c’est bien ce qu’il semble. On picole un coup, on fume un joint. Celui-ci est déjà nu, celle-là ne porte plus que string et bijoux, on compose Mais tout cela sent la jet set un tantinet décadente, l’ennui à tuer la nuit durant, la frime, l’illusion du plaisir, les gémissements qui sonnent juste un peu faux, les regards qui fuient.
La nonchalance est inversément proportionelle à l’activisme du peintre. Cela fait des années que Terry Rodgers s’enfile les toiles de grand format, au métier impeccable, comme on s’enfile des coupes de campagne ou des partenaires d’un moment que l’on partagera aussi avec le voisin sur le tapis d’orient ou le sofa au tissu feutré. Pire que les foules solitaires de Guy Debord. Cela ne sent même pas le sexe, juste l’huile qui sèche. Bon, cette partouze, on y passe ou on se fait un porno chic avant la douche ? A mon avis, Rodgers, lui a pris son parti. M’étonnerait qu’il dépasse un jour dans sa peinture, ces fêtes qui n’ont même plus rien de galantes. D’ailleurs sa clientèle ne le lui demande pas. Je vois fort bien les tableaux de Rodgers accrochés dans des intérieurs tape à l’oeil et qui puent l’apprêté. Ca fait du meilleur effet lorsqu’on organise une petite fête. Vous savez du genre, on picole un brin, on fume un joint, on se désappe en on ne garde plus que string et bijoux…
Les titres eux-mêmes frisent l’orgasme de la rate qui se dilate : Harmonic dissonance, Transparence, Axis of love.
Signé Landru fils, collier, poitrine, entrecôte, faux-filet, rumsteack , quasi, jarret, façon boucher. Cuire a) à la broche b) braisé c) en cocotte.
L’odalisque transformée en ready made prête à étre consommée, façon Marcel Duchamp
« Odalisque », photographie de Susanne Junker, autoportrait Paris 2001
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