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Ici, David Levinthal présente une série de polaroïds de petit format, où il met en scène des Netsuke érotiques. Anciennement, ces figurines japonaises sculptées dans l’ivoire, l’os ou le bois, étaient des objets d’ornement du costume traditionnel japonais représentant des animaux, des personnages grotesques ou des scènes de la vie quotidienne. Les netsuke de David n’ont, pour leur part, aucune autre finalité que l’émoi sensuel ; avec le XXème siècle, ces figurines ont pris la forme de scènes érotiques pour le marché occidental. Fabriquées en résine, elles sont commercialisées dans des bazars de New York ou sur internet. David Levinthal les collectionne depuis de nombreuses années. Il les photographie dans des mises en scène. Les disposant devant des fonds de tissu coloré, il transforme le réalisme cru de ces sculptures en les plongeant dans des ambiances d’ombres et de lumières, faisant apparaître des fragments de corps, provocant sensualité et désir.
« Des putes en stuc, des polaraoïds en guise de trou de serrure, « Netsuke Series » dresse le portrait de poupées érotiques, véritables Toy sex pour les yeux et les sens. En forme de dido, ces petites geishas sont photographiques autant que pornographiques, elles font évoluer le genre instauré par Bellmer et Brassaï. »
A propos, en voici un, de netsuke. Une scène homoérotique de 6 x 6 x 4 cm, 19e siècle.
David Levinthal photographie également des poupées, des figurines. Ses images sont des agrandissements polaroïds de mise en scène à partir de jouets miniatures. Des cow-boys et des indiens ou des jouets pour adultes lorsqu’il évoque le monde des fantasmes. « Il met en scène des poupées qu’il a lui-même assemblées et maquillées, reprenant tous les clichés de la photographie de charme, contrôlant et fabriquant la scène avec une très grande rigueur, permettant ainsi d’affirmer que chaque détail est présent parce qu’il l’a lui-même décidé. Crues ou simplement suggestives, ces images reprennent et assimilent l’esthétique des magazines pornographiques contemporains. Tous les artifices de la séduction et de la soumission sont représentés – lingerie, objets sadomasochistes, cuir – jusque dans les détails du corps et les expressions du visage – grain de peau, seins gonflés de silicone, bouches entrouvertes -. Chaque angle de caméra est choisi de telle manière que ces figurines plastiques trouvées dans des bazars de New York expriment la sensualité et provoquent le désir, nous faisant presque oublier que nous sommes face à des pastiches. »
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